29/05/2009

Col de Tourniol (par Barbières)

Département : Drôme (26)
Massif : Vercors
Altitudes (départ-sommet) : 434m - 1145m
Longueur : 12,1Km
Dénivelé + : 711m
Pente moyenne : 5,9%
Difficulté : 2/5

(Par Ludo, sortie effectuée le 31 août 2008)
L'été 2008 a été riche en ascensions et s'est conclu par la montée du col de Tourniol (1145m). Situé dans la Drôme, c'est un des rares points d'accès au plateau du Vercors dans cette partie du massif. Il est donc bien connu des cyclistes de Romans et de Valence, que l'on rencontre à coup sûr sur ses pentes les week end.
Un "must have", parait-il, avec un parcours tout en lacets. Cela tombe bien, j'aime les virages !

Le départ se fait à Barbières, un joli village au décor plutôt minéral, situé au pied du massif. L'ascension commence en fait à partir de Romans, à 12Km. Mais cette première partie en faux plat est interminable et pas très intéressante.
Lolo ayant toujours des soucis à son genou, elle fera un tour dans la plaine, à la découverte des jolis villages qui bordent le Vercors.
Après un petit échauffement dans les rues du village, je commence à grimper. Je croise déjà beaucoup de cyclistes qui s'élancent vers le col.

Au départ de Barbières

Les premières pentes du col sont plutôt douces, et ce sera le cas pendant 9Km. En effet, les pourcentages dépassent rarement les 6%. Paradoxalement, ce n'est pas évident à gérer au départ car on craint de partir sur un rythme trop élevé. Je décide de rouler à une allure assez soutenue, ayant de bonnes sensations.
Les premiers virages arrivent au bout de 2Km. Ces six lacets successifs permettent de franchir une colline, en avant poste des falaises du Vercors. Je double deux cyclistes, un peu étonnés de se voir dépassés par un VTT (avec des pneus routes).

La route, assez étroite, devient ensuite moins sinueuse. Je passe devant un poste téléphonique, plutôt étrange dans ce coin perdu ! A ce stade de la montée, l'arrivée du col est encore difficile à voir, tant les falaises qui me font face semblent infranchissables.
Et pourtant, un passage existe. Pour cela, il faut escalader une dernière série de six lacets, qui débute à 3Km environ de l'arrivée.

Les lacets finaux du col (image Wikipédia)

Cette dernière partie de l'ascension est constituée de cinq lignes droites quasiment parrallèles. Avec une pente régulière à 8,5%, c'est le passage le plus difficile. En cette saison, la vue n'est malheureusement pas très dégagée, à cause de la densité des arbres.

Je rattrape un cycliste assez âgé, qui me double et accélère aussitôt après. C'est de bonne guerre. Je colle à sa roue et tente de rester à son allure. Soudain, un autre vélo nous rattrape, c'est un des deux que j'avais doublé auparavant ! Nous sommes donc trois à nous tirer la bourre (amicalement) jusqu'à l'arrivée.
Heureusement que le début n'était pas dur, car les jambes tirent un peu dans la dernière ligne droite. Je n'ai pas l'habitude de finir un col à un rythme aussi élevé ...

Le sommet est situé entre deux énormes masses rocheuses. C'est vraiment le seul passage possible à des kilomètres pour atteindre le plateau. La vue cette fois ci est bien dégagée, de Valence aux Chambarans. Une stèle rappelle qu'un accident d'avion a eu lieu ici en 1989, faisant une vingtaine de victimes.
Des cyclistes arrivent régulièrement, une vraie autoroute ! Le Vercors Drômois est bien plus fréquenté que les Coulmes.

Le sommet

Le col de Tourniol est une ascension très sympa à monter, sur une bonne route, sinueuse et avec peu de trafic automobile. Niveau difficulté, je ne l'ai pas trouvé bien méchant, seuls les derniers kilomètres proposent un challenge plus élevé. Certes, il souffre un peu de la comparaison avec le Charmant Som et l'Alpe d'Huez, grimpés les semaines précédentes ...
A tester : le col des Limouches, autre point d'accès au Vercors Drômois, situé quelques kilomètres plus au Sud.

Parcours et profil (créés par VisuGPX sur Skitour.fr) :

25/05/2009

Col du Mont Noir (par le Charmeil)

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (départ-sommet) : 215m - 1431m
Longueur : 19,4Km
Dénivelé + : 1216m
Pente moyenne : 6,2%
Difficulté : 4/5

(Par Ludo, sortie effectuée le 27 juillet 2008)
Avant de m'attaquer au Charmant Som et à l'Alpe d'Huez, j'ai continué ma découverte des routes des Coulmes en grimpant le col du Mont Noir par une nouvelle face. Cette longue montée part de la vallée de la Bourne puis rejoint le plateau de Presles et traverse enfin la forêt des Coulmes jusqu'au sommet.
Cette dernière partie se fait sur une route forestière isolée et étroite à souhait. Ambiance sauvage garantie !

Je débute l'ascension à Pont-en-Royans, le village connu pour ses "maisons suspendues", bâties au bord de l'eau. Une curiosité à voir, malgré le nombre impressionnant de baigneurs et de touristes l'été.
Au carrefour des maisons suspendues, il faut suivre la route des gorges de la Bourne, en direction de Villard de Lans.

Pont-en-Royans, village au bord de l'eau

Peu après la sortie du village, il faut quitter la voie principale et prendre à gauche la petite route qui monte à Presles. L'ascension commence vraiment ici, sur un tracé étroit et sinueux.
La pente est régulière, à 7,5% environ. La vue sur la vallée se dégage petit à petit, et les paysages sont superbes. L'exposition étant plein Sud, il est conseillé de grimper assez tôt le matin l'été pour ne pas souffrir de la chaleur.

Au bout de 4,5Km, je rejoins le col de Toutes Aures que j'ai déjà gravi à partir de Saint André en Royans (voir article). Je suis donc en terrain connu jusqu'au plateau de Presles, 250m plus haut. Mais je ne me lasse pas de ce panorama sur cette partie du Vercors. Ma dernière venue ici datant de début mai, la végétation a donc bien changé depuis. J'arrive sur le plateau (810m) en ayant bien géré mon effort. Il le faut car je ne suis qu'à la moitié !

Belvédère sur la vallée de la Bourne

Je quitte la route de Presles au premier croisement, en tournant à droite en direction du Charmeil et de Rencurel. La partie "forestière" de l'ascension va bientôt débuter. Le début est plutôt tranquille, avec pas mal de virages et une pente faible. C'est le seul moment vraiment reposant de la montée. Il y a encore quelques prés, qui laissent peu à peu place à la forêt.
Les dernières habitations se trouvent dans le hameau du Charmeil, atteint au bout de 2,5Km environ. A travers les arbres, on peut voir Presles et même Pont-en-Royans au loin.

Déjà du chemin parcouru !

Passé le hameau, il n'y aura plus de présence humaine jusqu'au sommet, que de la forêt à traverser pendant 8Km ! La route rétrécit encore, pour atteindre à peine la largeur d'une voiture.
Les pourcentages sont plus irréguliers et plus difficiles, avec un long passage à 8%. Je roule au milieu de sommets arrondis, totalement boisés.
3Km après le Charmeil, on trouve un point d'eau bien fraiche à la fontaine de Pétouze (1125m). Les sources étant rares dans les Coulmes, il faut en profiter si on est à sec.

La route se sépare en deux : à droite c'est la direction du col de Prélétang (1267m), qui permet de rejoindre Rencurel. Je prends donc à gauche la route forestière des Croisettes, qui me mènera au Mont Noir.
Ce passage est sans doute le plus difficile de l'ascension. En effet, on y trouve les plus gros pourcentages, avec notamment un kilomètre à 9%. Pour ne rien arranger les choses, la route est en mauvais état, et je dois souvent slalomer entre les trous et les racines !
Cependant, j'adore ce côté sauvage et ce sentiment de solitude. La forêt étant composée majoritairement de feuillus sur ce versant, il y fait toujours frais en été.

Dans la forêt des Coulmes

800m avant l'arrivée, j'arrive à la "Patte d'oie". Cela signifie que j'ai retrouvé la route forestière du Mont Noir, que l'on emprunte quand on vient de Cognin ou du Faz. Après 19,4Km et 1216m de dénivelé, c'est enfin le sommet. Encore un bon challenge !
Un peu moins difficile que par Saint Gervais ou Saint Pierre, cette variante très agréable à monter est la plus longue et sans doute la plus sauvage.


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21/05/2009

Passerelle de la Gaffe

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (min-max) : 198m-347m
Longueur : 4,9Km
Dénivelé (positif-négatif) : 150m-150m environ
Difficulté : 1/5

(Sortie réalisée le 9 août 2008)
Au départ de Saint Gervais (Isère), voici une courte et jolie balade. Le but de cette boucle sans difficulté est d'accéder à la passerelle de la Gaffe, où coule la Drevenne. Ce cours d'eau qui prend sa source sur le plateau du Vercors descend dans la vallée par le canyon des Ecouges avant de se jeter dans l'Isère. C'est l'occasion d'observer la puissance du torrent, souvent pris d'assaut par les amateurs de canyoning.

Nous nous garons à proximité de l'école de Saint Gervais. Juste avant l'église, nous prenons la petite route à droite qui longe des rochers. Les nombreux noyers présents offrent de la fraicheur agréable en été.
Au bout de la route, nous empruntons le sentier (jaune et vert) sur la gauche, qui monte en direction du Moléron. C'est la seule véritable montée de la sortie, courte et assez douce sur un bon chemin.

Arrivés à une ferme, nous suivons le sentier qui part à présent sur la droite, vers le col de Neurre. Mais aujourd'hui nous n'irons pas si loin ! Nous traversons une petite prairie, verdoyante au printemps et en été. Le tout avec une belle vue sur les imposantes barres rocheuses de cette partie du Vercors.

Sur le sentier de la passerelle

Au fur et à mesure de notre avancée, le bruit de l'eau se fait de plus en plus fort. Au bout de la prairie, le chemin descend doucement dans une combe où coule la Drevenne, que l'on traverse sur la passerelle de la Gaffe.
De l'autre côté, on peut se rapprocher du torrent, dont le débit est plus ou moins puissant selon la saison. A la période de la fonte des neiges, il est à son apogée et c'est alors impossible de le traverser à gué !
Nous sommes dans un lieu idéal pour le canyoning : petits bassins, cascades, toboggans, c'est impressionnant ... et rafraichissant ! Une vidéo l'illustre mieux qu'une photo :



La Drevenne en action

Pour continuer la boucle, nous suivons le sentier qui remonte un peu et part vers l'Ouest, en direction de Saint Gervais. Après la traversée d'un petit bois, il longe de nouveau la Drevenne.
Nous entrons à présent dans des gorges étroites, appelées le Gorgonnet. A notre gauche, la falaise, humide et ruisselante. De l'autre côté, le torrent, qui coule dans un trou de quelques mètres de large et plusieurs mètres de profondeur ! Une petite centrale hydro-électrique se trouve à l'embouchure des gorges, d'où le large tuyau qui suit le chemin. Ce changement de décor est inattendu après les paysages plutôt doux rencontrés jusqu'à présent.

Vue sur Saint Gervais et le Vercors

A la sortie des gorges, nous voyons Saint Gervais et les contreforts du Vercors au loin. Nous marchons de nouveau dans la plaine, sur une petite route tranquille. Il faut suivre la direction de Bassetière afin de rentrer directement au village. Nous croisons quelques fermes et de belles villas puis traversons de nouveau la Drevenne.
C'est ensuite tout droit jusqu'à Saint Gervais, toujours dans un décor de noyers. Et oui, la noix de Grenoble ça vient d'ici, pas de la capitale de l'Isère !

Cette randonnée possède l'avantage de proposer des paysages sauvages et variés dans un temps limité. Cerise sur le gâteau, elle est accessible aux marcheurs de tout âge et de tout niveau, ce qui est plutôt rare dans ce blog !

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15/05/2009

L'Alpe d'Huez (par Bourg d'Oisans)

Département : Isère (38)
Massif : Grandes Rousses/Oisans

Altitudes (départ-sommet) : 717 m - 1860m

Longueur : 14,4Km

Dénivelé + : 1121m

Pente moyenne : 7,9%

Difficulté : 4/5


(Par Ludo, sortie effectuée le 10 août 2008)
On ne présente plus la station Iséroise de l'Alpe d'Huez, rendue célèbre par le Tour de France. La montée aux 21 lacets est devenue mythique, et attire à chaque fin d'étape plusieurs milliers de spectateurs. C'est aussi un lieu incontournable pour les cyclistes amateurs, à l'instar du Ventoux ou du Tourmalet.
Habitant à une centaine de kilomètres de Bourg d'Oisans, je décide de me mesurer au mythe en début août 2008, alors que commencent les JO de Pékin.

Pour cette ascension, le parcours choisi est celui emprunté par le Tour. Des panneaux indiquent tout le long de la montée l'altitude en cours et le nombre de kilomètres restants. C'est donc facile de s'y retrouver. Quant au point de départ "officiel", il se situe à la sortie de Bourg d'Oisans. Une borne permettant de se chronométrer (système de ticket payant) y est présente.

L'Alpe d'Huez vue de Bourg d'Oisans

Après un échauffement sur le plat, je quitte Lolo qui fera un parcours plus plat dans la vallée et me lance dans la montée. Il vaut mieux s'échauffer un peu, car ça commence fort ! En effet, jusqu'au 3ème lacet (n°17, numérotation à l'envers), ce sont des belles rampes à 10%.

Beaucoup de cyclistes ont eu la même idée que moi, ce qui n'est pas étonnant, car on en compte 600 par jour à la belle saison. J'évite de suivre l'allure de quelqu'un d'autre et je suis mon propre rythme. Il faut éviter de partir trop fort dans cette ascension de 14Km sans vrai moment de répit.
Les premiers lacets sont franchis sans trop de dégâts, il fait frais et les sensations sont bonnes. Seul point noir : le nombre de voitures et de motos dans la montée. Un vrai raz de marée, avec la pollution qui va avec. C'est parfois difficile de respirer correctement ...

Les portions suivantes se ressemblent beaucoup : une rampe avec une pente assez forte puis un lacet plat, puis une autre rampe ... Comme au Ventoux, les cyclistes vont des vacanciers (dont des enfants !) avec leur vélo de ville aux cyclosportifs rapides et bien équipés. Mais je n'ai jamais croisé autant de monde sur un col. L'Alpe d'Huez est vraiment la Mecque du cyclisme.
Au détour d'un virage, une belle vue plongeante apparait sur Bourg d'Oisans et les lacets déjà grimpés.

En pleine action

Au kilomètre 8, j'arrive à Huez en Oisans (1247m), qui a gardé son charme de vieux village montagnard. Seul signe de modernité, une télécabine qui passe au dessus de ma tête. Ici, la pente se radoucit un peu pour la première fois depuis le départ. Mais ce sera de courte durée !
Ayant un peu mémorisé le profil de la montée, j'en profite pour récupérer un peu au lieu d'accélérer.
Il y a en effet 2Km à 11,5% et 9% avant l'arrivée à l'Alpe d'Huez. Les routes sont larges et les alpages apparaissent dans ce passage qui sera pour moi le plus difficile de l'ascension.

Malgré la fatigue qui commence à s'installer, je gère l'effort, sachant exactement (merci les panneaux) la distance à parcourir jusqu'au sommet. Au virage n°3, un photographe me prend en photo et me tend un ticket. On peut ensuite commander le tirage sur un site Web. Sympa comme souvenir !
Un cycliste qui me suit avec le même écart depuis le début commence à me rattraper. Cela me vexe un peu et me donne une raison d'accélérer avant l'entrée dans la station.

La station approche

Une fois dans l'Alpe d'Huez, c'est tout de suite plus facile. La route est encore marquée par le passage du Tour le mois précédent. C'est étrange, j'ai l'impression d'être déjà venu ici : la rue commerciale, le tunnel, les ronds points ... Je roule sur une route de légende, il ne manque que les spectateurs en furie !
Après un dernier rond point, c'est la longue ligne droite finale, en faux plat. Ce lieu d'arrivée manque de charme car un peu à l'écart de la station, qui elle n'en manque pas dans son genre.

Comme beaucoup de cyclistes présents, je profite un peu de ce moment. Le panorama sur les Grandes Rousses et les Ecrins avec leurs hauts sommets enneigés est saisissant. La descente jusqu'à Bourg d'Oisans, où m'attend Lolo, sera aussi bien agréable.
Verdict : l'Alpe mérite elle sa réputation de montée difficile ? Oui, avec ces pourcentages pendant autant de kilomètres c'est incontestable. Est-ce pour autant un "monstre" à gravir ? Non, il n'y a pas assez de dénivelé et de distance pour cela, à l'instar d'un Ventoux par exemple. Mais peu d'ascensions donnent cette impression de rouler dans un tel temple du vélo ...

Le Bourg d'Oisans vu de la station

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12/05/2009

Chalets de Charmant Som (par La Tronche)

Département : Isère (38)
Massif : Chartreuse

Altitudes (départ-sommet) : 232m - 1670m

Longueur : 21,2Km
Dénivelé + : 1438m

Pente moyenne : 6,8%

Difficulté : 5/5


(Par Ludo, sortie effectuée le 3 août 2008)
Le Charmant Som (1867m) est un sommet du massif de la Chartreuse. Il est accessible à pied facilement en partant d'une auberge, les "chalets de Charmant Som", située 200m plus bas. Arriver ici en vélo est une autre histoire !
En effet, en partant de la Tronche (banlieue de Grenoble), ce sont 21,2Km d'ascension et 1438m de dénivelé qui attendent le cycliste. J'ai relevé ce défi le 3 août 2008. Trois étapes jalonnent cette montée : le col de Vence, le col de Porte et enfin les chalets au sommet.

Le Charmant Som et la route des chalets

J'arrive tôt à Grenoble pour profiter de la fraicheur matinale. La traversée de la ville pour rejoindre la Tronche en suivant les quais de l'Isère me sert d'échauffement. Le début de l'ascension est totalement urbain avec une pente assez forte. Il n'y a pas encore trop de monde sur cette route souvent fréquentée la journée.
Après la Tronche, j'arrive dans le chic village de Corenc, qui s'étire tout en hauteur. Je n'ai pas de très bonnes sensations et j'espère que les jambes vont se dérouiller car le chemin à parcourir est long.

La pente devient encore plus forte à la sortie de Corenc, et le décor plus sauvage. 7Km après le départ, j'arrive au col de Vence (782m), situé entre le Mont Rachais et le Mont Saint Eynard. La forêt de la Chartreuse commence à m'entourer et il fait tout de suite plus frais et humide. Je croise pas mal de cyclistes, certains portent des bagages et doivent sans doute rouler pour plusieurs jours.
La route est moins pentue une fois le col passé. Mais peu avant le village du Sappey en Chartreuse, ça devient dur de nouveau, avec un kilomètre proche des 9%. Un carrefour permet de rejoindre le fort du Saint Eynard (1338m). Une ascension à essayer un jour. Je traverse le paisible village-station (où rien n'est plat !) et je suis la direction du col de Porte.

Le Sappey en Chartreuse

Les sensations sont meilleures qu'au départ, donc j'accélère le rythme, ce que je regretterai un peu plus tard. Je roule désormais dans la forêt de conifères et j'arrive rapidement au col de Palaquit (1154m). Ce lieu m'est connu car c'est le point de jonction avec la route de Sarcenas, que j'ai empruntée en 2006 (voir article).
Je rejoins peu après le col de Porte (1326m), après 16Km de montée depuis la Tronche. Je ne l'avais jamais gravi par ce versant et je pourrais m'arrêter là, car c'est déjà une belle ascension, plutôt difficile (4/5).

Mais le but du jour est de monter jusqu'aux chalets de Charmant Som, 350m plus haut. Après une courte pause, j'attaque cette dernière partie de la montée. Le début, pratiquement plat, me permet de récupérer un peu. Car la fin de l'ascension est redoutable !
En effet, elle se termine par 3Km à plus de 9%. Et ça fait mal quand on a déjà 18Km de montée dans les jambes. Dès l'augmentation de la pente, les jambes tirent et ne répondent plus bien. Il va falloir finir très tranquillement, sous peine d'exploser. Je regrette mon accélération avant l'arrivée au col de Porte ...


La vue se dégage au fil des lacets, et j'aperçois le célèbre couvent de la Grande Chartreuse en contrebas. Après un ultime virage, je vois l'arrivée au bout d'une longue ligne droite. Je roule à présent au milieu des alpages, avec une ambiance de grand col. De chaque côté, différents sommets se présentent, comme Chamechaude, les pics de Belledonne et le Mont Blanc au loin.

La chaine de Belledonne

Le sommet de la montée est un grand parking situé à côté des chalets. On est en fin de matinée et c'est plein. Des randonneurs et des citadins en habit de ville qui viennent chercher la fraicheur et le bon air de la montagne. Un peu "cramé" par ce long effort, je ne me lasse pas de contempler les paysages avant de redescendre vers la fournaise et l'agitation de Grenoble. Après le Ventoux, c'est sans doute la plus difficile ascension que j'ai effectuée à ce jour ...

Au sommet

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03/05/2009

Col de la Machine (par St Laurent en Royans)

Département : Drôme (26)
Massif : Vercors
Altitudes (départ-sommet) : 322m-(1119m)-1015m
Longueur : 17,7Km
Dénivelé + : 980m
Pente moyenne : 5,5%
Difficulté : 3/5

(Sortie effectuée le 07 juillet 2007)
Petit retour dans le temps : au début du mois de juillet 2007, nous tentons notre première ascension en vélo dans le Royans, une partie du Vercors située à la pointe Nord Est de la Drôme.
On y trouve de nombreuses routes escarpées, dans des paysages de falaises et de vastes forêts. Nous choisissons de gravir le col de la Machine (1015m), situé au bout du fameux cirque de Combe Laval. Nous ne grimpons pas ce jour là par la célèbre route à flanc de falaise, mais par l'autre côté, au départ de Saint Laurent en Royans. Une ascension moins connue et donc plus calme, qui offre aussi de très beaux points de vue.

Les 8 premiers kilomètres de la montée sont les plus difficiles avec 7,5% de moyenne. Dès la sortie du village, ça monte assez fort et régulièrement. Au bout de 3Km, nous passons dans un premier tunnel, non éclairé mais assez court. Un deuxième arrive peu après, plus long et surtout TRÈS sombre. On n'y voit absolument rien, et c'est presque angoissant de rouler dans cette humide obscurité. Une lampe frontale ou sur le vélo est conseillée.

Un tunnel très sombre

Après le tunnel, nous franchissons une agréable série de 5 lacets consécutifs. Il y a peu de lignes droites dans cette ascension, c'est bien pour rompre la monotonie. Avec l'altitude, les arbustes feuillus cèdent leur place aux conifères : nous entrons dans la grande forêt de la Sapine Côte Belle.
La pente devient un peu plus douce, et il fait plus frais. Au kilomètre 10, nous atteignons les 1000m d'altitude. Pourtant, le col de la Machine est encore à 7Km ! En effet, la route longe le cirque du Combe Laval, qui est ici un long plateau. Ce n'est pas vraiment plat pour autant, mais plutôt une succession de courtes montées et descentes, assez usantes.

Soudain, sur la droite, la vue se dégage. Un spectaculaire panorama apparaît sur le cirque, profond de 600m. Sur le versant opposé, nous voyons la route de Combe Laval, comme un fil accroché à la falaise. Impressionnant !

Le cirque de Combe Laval

Il reste environ 3 kilomètres avant l'arrivée, le sommet ne parait jamais arriver. Nous dépassons les 1100m d'altitude, soit plus haut que le col ! Ce cas de figure est assez rare. La forêt qui nous entoure s'étend jusqu'à l'horizon. Elle est surplombée par le sommet arrondi du Serre de Montue (1706m), qui domine les alentours.

Ambiance forestière (en mai)

Une ultime "descente-montée" et nous arrivons au col de la Machine. A noter qu'il y a deux panneaux qui symbolisent le sommet, le second étant situé après le carrefour routier. On y trouve une auberge joliment fleurie et une grande prairie. Une petite pause après cette longue ascension au profil étrange, puis nous descendons à Saint Jean en Royans par la célèbre route de Combe Laval. Encore un endroit à découvrir !

Au col de la Machine

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01/05/2009

Lac de Lessy

Département : Haute Savoie (74)
Massif : Bargy
Altitudes (min-max) : 1281m-2085m
Longueur : 12,3Km
Dénivelé (positif-négatif) : 1150m-1100m
Difficulté : 4/5

(Sortie effectuée le 9 juillet 2008)
En début juillet 2008, nous avons passé une semaine de vacances au Grand Bornand, en Haute Savoie. Ce joli village au coeur des Aravis est un lieu idéal pour profiter de la montagne, et propose un choix impressionnant de randonnées pour tous les niveaux.
La plus belle de notre séjour est celle menant au lac de Lessy, situé dans la chaine du Bargy, une barrière montagneuse au Nord Ouest du Grand Bornand.

La randonnée démarre au Chinaillon (1280m), la station de ski locale. Près de la vieille église, nous prenons la direction du lac de Lessy. Un panneau nous indique le lac par les chalets de Mayse, mais nous ne prenons pas cette direction pour l'aller. A la place, nous grimpons par le sentier de découverte, raide et tout en lacets.
A la sortie du sous bois, la vue est déjà très belle sur la chaine des Aravis qui nous fait face.

Lolo devant les Aravis

A présent, il va falloir grimper dans les alpages grandioses de ce coin de la Haute Savoie. En effet, le lac de Lessy se situe derrière une crête herbeuse, qui culmine à l'Aiguille Verte (2045m). La pente est forte et nous croisons beaucoup de randonneurs de tous les âges durant l'ascension, sous les sifflets des marmottes affolées par tant de visiteurs. Au bout de 40min environ, nous atteignons la cime et le pied de l'Aiguille Verte.

L'ascension de l'Aiguille Verte

Il n'est pas obligatoire de monter jusqu'au sommet de l'Aiguille Verte pour rejoindre le lac, mais c'est bien tentant. Après tout, nous ne sommes pas à 50m près ... La dernière partie est assez pénible pour les mollets car c'est une véritable jungle d'orties qu'il faut traverser. Mais ça vaut vraiment le coup, tant la vue y est magnifique !
D'un côté, le Lac de Lessy, 300m plus bas, surplombé par le Pic de Jallouvre (2408m). Au loin, le lointain lac Léman et la Suisse. De l'autre côté, la chaine des Aravis avec la Pointe Percée (2750m), le point culminant du massif. A l'arrière plan, le Mont Blanc apparait majestueusement.


Le Lac de Lessy et le Jallouvre

La Pointe Percée et le Mont Blanc

La descente vers le lac est assez douce, dans une ambiance d'alpages bucolique. Comme beaucoup de randonneurs, nous faisons une pause déjeuner pour reprendre des forces et profiter des lieux. Nous ne sommes qu'à mi-chemin de la rando, et une autre montée nous attend dans l'après midi.
En quittant le lac, nous prenons la direction des chalets de Mayse. Nous passons sans encombre de ce côté le col de la Forclaz (1844m) et entamons la descente. Celle ci, sur un chemin large et sinueux, parait interminable.

La descente vers les chalets de Mayse

Les chalets de Mayse, très isolés, sont situés au fond d'une combe. Il va donc falloir grimper de nouveau pour revenir au Chinaillon. Sans doute le passage le plus dur de la rando, car la pente est raide, nos jambes sont fatiguées et la chaleur est étouffante en ce début d'après midi. D'ailleurs Ludo en sortira avec un joli coup de soleil sur les avant bras, du aux batons de marche !
Le sommet de la combe s'appelle le Planay (1690m). A partir de là, il faut descendre en sous bois sur un chemin étroit et caillouteux jusqu'aux alpages du Chinaillon. Nous y croisons (parfois d'un peu trop près) les vaches Abondance, toutes équipées de leur cloche. C'est grâce à elles qu'on fabrique le reblochon, LA spécialité locale.

Nous repartons dans notre chalet les jambes fatiguées mais heureux de cette superbe rando de 5H environ, dans un décor typique de cette partie de la Haute Savoie : alpages, hauts sommets, lac de montagne, vieux chalets, et bien sûr les vaches !

Parcours et profil (créés par VisuGPX sur Skitour.fr) :