31/12/2009

Les Cournouses

Département : Drôme (26)
Massif : Vercors
Altitudes (min-max) : 840m-1242m
Longueur : 11.5Km
Dénivelé (positif-négatif) : 600m-600m environ
Difficulté : 2/5

(Sortie effectuée le 6 septembre 2009)
De nombreuses gorges très profondes marquent l'entrée Ouest du Vercors. Parmi elles, les gorges de la Bourne, permettant d'accéder au plateau des Quatre Montagnes, et celles de la Vernaison, où a été creusée la célèbre route des Grands Goulets.
Entre les deux s'étendent les Cournouses, une fine montagne en forme de presqu'île avec des ravins imposants en guise de plages.

Cette randonnée permet de marcher le long des deux versants des Cournouses. Avec à chaque fois une vue spectaculaire à la clé ! Le sentier traversera le bois de l'Allier, descendra dans les gorges de la Vernaison et remontera par le pas des Voutes pour basculer côté Bourne.

Le départ se situe au niveau de "Sandron" (1016m), peu après le hameau du Bard. On rejoint ce coin plutôt paumé en prenant la petite route sur la gauche avant d'arriver à St Martin en Vercors, en provenance des Grands Goulets. Carte grandement conseillée !
Pour commencer, nous prenons le sentier qui s'enfonce dans les bois en direction du pas de l'Allier.

Au pas de l'Allier

Après une douce montée à travers chênes, hêtres et belles clairières, nous arrivons au pas (1171m). C'est le premier panorama de la journée, et pas des moindres. Devant nous s'étendent les gorges de la Vernaison et leurs 800m de profondeur (!). Au loin, la plaine du Royans. Tout en bas, la route empruntée précédemment serpente calmement ...

Des randonneurs sont déjà présents. Après une pause photo nous attaquons la descente du jour. Il n'y a pas de sommet à grimper aujourd'hui ! Le sentier que nous empruntons possède un caractère historique. En effet, c'était le seul utilisé pour descendre dans la vallée (souvent à dos de d'âne) quand les routes n'existaient pas encore.
Nous longeons le précipice (sans exposition) pendant 2Km environ, sur un chemin damé par de gros cailloux.

Dans la descente du pas de l'Allier

Après la traversée du 2ème pierrier, un sentier assez large part franchement sur la droite. C'est ici qu'il faut tourner pour monter au pas des Voutes. Tout droit, le chemin rejoint le village de Chatelus. Ce repère (840m) est important car nous n'avons vu aucun balisage ni indication sur le terrain, c'est plutôt rare dans le Vercors.

Il faut maintenant remonter les 300m à peine descendus ! Le sentier des Voutes est étroit, sinueux et raide. Par endroits, seuls des maigres buis nous séparent du vide. Le chemin n'est pas dangereux mais il est à éviter tout de même en cas de pluie, les rochers pouvant devenir très glissants.

Arrivés au pas, nous sommes désormais sur une étroite bande de montagne, entre la petite et la grande Cournouse. Moins d'une centaine de mètres sépare les deux gorges et les deux vallées !
Après un court passage goudronné (?) le sentier continue de grimper jusqu'au point culminant du jour. C'est ici que la vue sur les gorges de la Bourne est la plus impressionnante.

Face à nous, la forêt des Coulmes apparait dans sa majeure partie, séparée de la vallée par les fameuses falaises de Presles. On distingue bien les villages de Choranche et Presles, ainsi que le barrage hydro-électrique de la Bourne.

Nous déjeunons avec ce panorama inédit sous nos pieds.

Les Coulmes vues des Cournouses

La suite de la randonnée est plus classique, à travers le bois de l'Allier. Plusieurs itinéraires sont possibles pour revenir au point de départ. Nous choisissons d'effectuer une boucle, en suivant la direction de St Martin en Vercors.
Après avoir traversés une grande clairière nous descendons, toujours dans la forêt, vers le hameau du Briac que l'on rejoint facilement. L'endroit est très vert et très paisible, avec les Hauts Plateaux du Vercors en arrière plan qui attirent l'œil immédiatement. En suivant la petite route nous arrivons rapidement au point de départ.


Cette randonnée assez peu connue est vraiment à découvrir. La géographie des lieux fait que l'on peut voir deux panoramas différents et impressionnants en peu de kilomètres.
La descente puis la remontée d'une partie des gorges est un peu sportive. On peut toutefois l'éviter en restant dans la forêt (randonnée niveau 1). Une bonne manière d'associer paysages et sortie familiale !

Arrivée au hameau du Briac

Parcours et profil (altitudes approximatives) :

19/12/2009

Lacs de Vens

Département : Alpes Maritimes (06)
Massif : Mercantour
Altitudes (min-max) : 1557m-2434m
Longueur : 17Km
Dénivelé (positif-négatif) : 1000m-1000m environ
Difficulté : 3/5

(Sortie effectuée le 18 août 2009)
Au mois d'août 2009, nous avons passé une semaine de vacances dans le Mercantour, au niveau de la vallée de la Tinée. Ce fut l'occasion pour nous de découvrir cette belle partie des Alpes aux paysages variés, le tout à 60Km à vol d'oiseau de la Méditerranée.
Cette randonnée assez connue se déroule intégralement dans le coeur du Parc National du Mercantour. Elle permet d'accéder aux splendides Lacs de Vens, perchés dans la zone frontalière avec l'Italie. Longue, la sortie reste moyennement difficile car les pentes rencontrées sont rarement soutenues.

Le lac le plus étendu

Nous nous garons tôt le matin au parking de Vens (n°20), situé sur la route du col de la Bonette, en partant de Saint Etienne de Tinée. Dans le PN du Mercantour, il n'y a aucun balisage peint au sol ou sur les arbres. Les seuls repères sont des panneaux avec des numéros, reportés sur les cartes IGN. Pratique, sauf quand les repères sont très éloignés !

Des randonneurs sont déjà présents pour s'attaquer aux 850m de dénivelé qui nous séparent des lacs. La montée démarre tranquillement, sur un chemin bien tracé. Nous grimpons en lacets dans une combe étroite et profonde, en suivant l'amont d'un torrent.
La présence de l'eau et l'ombre matinale sont agréablement rafraichissantes ! Le torrent est franchi à plusieurs reprises sur des petits ponts en bois. Soudain, nous voyons un chamois et son petit juste au dessus de nous. Apeuré, la mère s'enfuie tandis que le jeune, plus curieux, nous examine avant de la rejoindre.

Nous arrivons au sommet de la combe (n°22), peu après la traversée d'un pierrier. La vue sur le chemin parcouru est impressionnante ! Le décor, sec et encaissé, a des allures de montagne Corse.

Paysage du Mercantour

Afin d'atteindre les berges des lacs, nous prenons la direction du Sud Est (n°27). Après le franchissement d'une petite cheminée (pas des Pêcheurs) nous voyons enfin notre but du jour.
Les lacs de Vens sont nombreux et de taille variable. Le premier que nous rejoignons est assez vaste et on devine bien qu'il est le reste d'un glacier. Bordée par un petit névé qui subsiste à l'ombre, son eau bleu-verte est étincelante.

Nous faisons une petite halte un peu plus haut, où nous avons une vue plus dégagée. C'est déjà un bon début, mais encore rien face à la beauté du paysage qui s'ouvre à nous une fois le lac "supérieur" atteint.
En effet, c'est une vraie carte postale de montagne avec une grande étendue d'eau, des torrents qui bouillonnent, et une cascade au dessus de laquelle est nichée le refuge de Vens (2366m).

Nous voyons de nombreuses marmottes au bord du lac, plutôt farouches. La richesse de la faune du Mercantour n'est pas exagérée ! Petit coup de gueule par contre pour les randonneurs qui se baignent accompagnés d'un chien, alors qu'ils sont interdits dans la zone centrale du Parc (dérangement de la faune, maladies potentielles ...).

Le refuge de Vens et sa cascade

A ce stade de la randonnée, on pourrait faire demi-tour et rejoindre le parking. Mais nous voulons effectuer une boucle complète et descendre au hameau du Pra. A partir du refuge, nous traversons encore le torrent en direction du panneau 24 puis montons pour longer le lac par le haut. Une autre possibilité (non testée) est de grimper au col du Fer.
Le lac dépassé, le sentier devient étroit et parallèle à la crête. D'ici, nous voyons de nombreux points remarquables du Mercantour, dont la Cime de la Bonnette (2860m, la plus haute route des Alpes).

Le chemin descend ensuite dans un vallon plus large que précédemment, où poussent quelques conifères. L'ambiance est aride et sauvage ! Nous arrivons peu à peu aux maisons forestières de Tortisse, qui marquent le début de la descente vers la vallée de la Tinée. Drôle d'appellation, car la forêt est plutôt maigre.

Les maisons de Tortisse. Au fond, la Bonnette

La descente est peu pentue au départ. Exposée au soleil, la marche est rendue pénible en début d'après midi. Heureusement, nous rencontrons fréquemment des ruisseaux rafraichissants. Il faut bien regarder où on marche car une grosse grenouille a failli être écrasée sous nos pas !
Après une remontée (ne pas s'inquiéter que cela remonte), nous traversons une petite forêt sur le plateau de Morgon. Désormais, c'est une descente plus raide avec de nombreux lacets qui nous mènera à la route.

Le sentier se descend rapidement et rejoint le parking du Pra (n°32). Il faut encore faire 1,5Km sur la route pour arriver à notre point de départ.
Nous suivons la rive gauche de la Tinée, dont le débit est assez puissant. Sur la rive opposée, une biche et son faon se désaltèrent. Que d'animaux vus aujourd'hui !

Vallée de la Tinée

Cette randonnée est sûrement une des plus belles de la vallée de la Tinée. La variété des paysages, l'eau vive et la faune raviront les amateurs de randonnée sauvage, dans un lieu totalement préservé.

Parcours et profil (créés par EditGpx sur Skitour.fr) :