29/01/2009

Col du Mont Noir (Par St Gervais)

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (départ-sommet) : 211m-1431m
Longueur : 17,7Km
Dénivelé + : 1250m
Pente moyenne : 7%
Difficulté : 4/5

(Sortie effectuée le 2 septembre 2007)
Au début du mois de septembre 2007, nous nous mesurons une nouvelle fois au col du Mont Noir, mais cette fois ci par sa face la plus septentrionale. A la limite Nord du massif des Coulmes, cette route est parfois appelée "route des Ecouges", du nom du superbe canyon qu'elle traverse. Encore des beaux paysages en perspective ... et des belles difficultés !

Le départ de l'ascension est situé à Saint Gervais, un petit village entouré de noyers, à 30km de Grenoble. Nous allons grimper dans un premier temps au col de Romeyère (1069m). De là, une route forestière rejoindra le col du Mont Noir.
Dès le début de la montée, la pente est assez forte, de l'ordre de 7-8%. La route est en bon état et comporte peu de virages. C'est une particularité de ce versant Nord : dans l'ensemble beaucoup de lignes droites, et peu de lacets. La montée parait donc s'éterniser par moment, quand la pente est forte.

Heureusement, les paysages de barres rocheuses et de forêt verdoyante compensent cette linéarité. En effet, Saint Gervais se situe au pied d'une longue muraille montagneuse qui se termine au fameux Bec de l'Orient (1555m).
Le kilomètre 6 est un tournant de l'ascension : nous traversons un pont à côté duquel se déversent des cascades impressionnantes. Nous sommes à l'arrivée du canyon des Ecouges, un lieu très prisé pour le canyoning. Nous croisons un groupe d'amateurs de cette discipline qui se préparent à affronter la Drevenne, ce torrent qui prend sa source bien plus haut.

Les cascades de la Drevenne

Après le pont, la route devient plus sinueuse et la pente augmente : c'est maintenant 4Km à 9% environ qui nous attendent. Mais où va-t-on grimper ? Nous sommes entourés de falaises qui paraissent infranchissables. La réponse se trouve en face de nous, 200m au dessus ! Une fois de plus dans le Vercors, la route va emprunter un passage inattendu et audacieux.
En effet, elle va s'élever brusquement et longer la falaise dans une corniche creusée à la dynamite. Cette portion de route, qui rappelle celle des gorges du Nan, est une des plus spectaculaire que nous avons empruntée en vélo. Pas plus de 3m de large, autant en hauteur, et 200m de vide derrière le parapet. Plutôt vertigineux quand on observe les voitures garées en bas ... Vu la largeur de la route, un sens unique est instauré, la descente se faisant dans un tunnel très sombre (interdit aux vélos).

Sur la vertigineuse corniche

Une fois la corniche traversée, nous traversons un petit pont et entrons dans le canyon des Ecouges. La nature est très verte et humide, presque luxuriante. A notre gauche, une route secondaire qui part vers le Nord Est permet de suivre le torrent et le canyon. Nous suivons la route principale, en nous promettant de revenir explorer les lieux plus tard.
La pente, déjà forte, augmente encore. Nous sommes dans la partie la plus pentue de l'ascension, une ligne droite d'un Km à 9,5%. L'impression de ne pas avancer prend ici toute son ampleur ! Ensuite, c'est encore 3Km sans aucun virage qu'il faut gravir pour arriver au col de Romeyère. Toutefois, la pente est plus faible à cet endroit, qui est le seul moment de répit de ce versant.

L'entrée du canyon des Ecouges

Au bout de 13Km de montée depuis Saint Gervais, nous arrivons au col de Romeyère. Cette minuscule station de sports d'hiver se trouve dans une vallée entourée par les rochers de Pertuzon à l'Est et la forêt des Coulmes à l'Ouest. Au bout de la vallée se trouve le petit village de Rencurel, et plus loin la route descend vers les gorges de la Bourne.
Notre objectif étant le col du Mont Noir, nous empruntons la petite route forestière qui grimpe vers sa direction. Soit encore 350m à monter sur 5Km environ.
Cette dernière portion est peut être la plus difficile de l'ascension. En effet, la pente est de l'ordre des 8%, la fatigue se fait sentir et la route est désespérement droite ! Le tout avec un décor de forêt omniprésent qui masque tout point de repère.
L'arrivée au sommet se fera donc dans la douleur, notamment pour Lolo qui n'avait jamais grimpé un col aussi difficile. Bravo !

Au col de Romeyère

Une fois encore, le col du Mont Noir propose aux cyclistes une montée superbe et variée. En particulier l'accès au canyon des Ecouges, une prouesse de génie civil dans un décor grandiose. La difficulté est équivalente à celle de l'ascension par Saint Pierre, voire plus dure en raison des lignes droites interminables où on ne peut pas se relancer.
Malheureusement, un éboulement s'est produit en 2008 sur la corniche des Ecouges, rendant l'accès impossible au canyon pendant toute l'année. Aujourd'hui, la route est de nouveau ouverte mais avec obligation de passer par le tunnel pour monter. On y perd sûrement en panorama et on y gagne peut être en dangérosité ? Verdict d'ici l'été prochain ...

Parcours et profil (créés par VisuGPX sur Skitour.fr) :

La Grande Moucherolle

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (min-max) : 1237m-2284m
Longueur : 14Km
Dénivelé (positif-négatif) : 1180m-1180m environ
Difficulté : 5/5

Cette randonnée comporte des passages délicats et exposés. Elle est déconseillée par temps de pluie ou de brouillard ainsi qu'aux personnes pas assez expérimentées.

(Sortie effectuée le 15 août 2007)
La Grande Moucherolle (2284m) est le deuxième sommet le plus élevé du massif du Vercors. Elle est située sur la barrière Est du massif, à proximité de Villard de Lans et Corrençon en Vercors. Associée à la Petite Moucherolle (2156m) plus au Sud, les 2 pics sont facilement reconnaissables. Par temps dégagé, on peut apercevoir leur sommet depuis la vallée de l'Isère.
L'ascension de la Grande Moucherolle peut se faire sur plusieurs versants. Nous choisissons d'y monter par la face Ouest, la plus proche de chez nous.
Deux amis habitués des randos en montagne vont nous accompagner dans cette longue marche. Plus de 1000m de dénivelé nous attendent, ainsi que des passages techniques et exposés au sommet.

Les deux Moucherolles vues de Corrençon

Nous nous retrouvons à 9H à Corrençon, au "Clot de la Balme", où démarrent des pistes de ski. Il faut suivre la direction de la Petite Moucherolle, sur un sentier bien balisé en jaune et vert comme partout en Isère.
Dès le départ, ça grimpe raide et tout droit. Le chemin est dans les bois, en bordure de la piste de ski, d'où une forte pente. Pas mal de cailloux et de racines jonchent le sentier, ce qui peut être glissant en cas de pluie. Nous marchons à une bonne allure, si bien qu'en une heure nous franchissons 550m de dénivelé environ et sortons de la forêt. Les différentes randonnées à pied ou en vélo effectuées cet été nous ont bien mis en condition !

Derrière nous, une belle vue se dessine sur Corrençon et la vaste forêt de conifères qui entoure le village-station. Désormais, le chemin est plus large et sinueux, sûrement une piste de ski l'hiver. Faute de skieurs, c'est des troupeaux de moutons que nous croisons, qui regardent passer les randonneurs.
Attention ! Un panneau indique la Petite Moucherolle à gauche mais ce n'est pas encore le sommet. Là encore, ce doit être un nom de piste. Le sommet effectif sera en vue 500m plus loin, avec en arrière plan la Grande Moucherolle, impressionnante. Pour accéder à la Petite Moucherolle, il faut grimper sur une pente assez douce parsemée de lapiaz. Original ! Le Vercors est avant tout un gros tas de cailloux très calcaire. L'ascension se fait sans difficulté jusqu'au sommet, où seuls quelques rochers plus importants ralentissent notre progression.

Vers le sommet de la Petite Moucherolle

Nous pourrions nous arrêter ici, car la montée à la Petite Moucherolle est déjà une randonnée honnête. Mais nous sommes venus pour grimper sur sa grande soeur, qui nous fait face.
C'est maintenant que les premières difficultés techniques apparaissent. Il va falloir commencer par descendre au col des Moucherolles (2086m), qui sépare les deux sommets. Ces 50m à descendre se font sur un chemin herbeux étroit et à flanc de montagne. Rien d'insurmontable, mais il faut avoir le pied sûr.

Une fois au col, nous commençons la montée finale de la Grande Moucherolle, d'environ 200m de dénivelé. Au premier abord, il n'y a pas de chemin tracé pour y grimper. Mais si on regarde de plus près, des traces bleues nous indiquent la meilleure route à suivre, assez naturelle. La pente est raide et il faut parfois s'aider des mains pour monter mais pas de grandes difficultés techniques à signaler.
Nous atteignons le sommet, marqué par un cairn, en une petite demi-heure. En tout, 2H30 environ ont été nécessaires depuis Corrençon. C'est l'occasion de faire une pause pour manger, refroidis par un vent frais d'altitude qui souffle assez fortement.

Lolo au sommet. Ça souffle !

De la Grande Moucherolle, la vue est magnifique : nous voyons bien sûr toute la vallée de Corrençon et de Villard, mais également les Quatre montagnes en entier, avec Méaudre et Autrans. Le panorama le plus saisissant est celui de la barrière naturelle des Hauts Plateaux du Vercors. Des falaises de plusieurs centaines de mètres nous font face jusqu'à l'horizon. Dans la brume de chaleur, nous distinguons le fameux Mont Aiguille et le Grand Veymont, le plus haut sommet du Vercors.

Les falaises des Hauts Plateaux du Vercors

Nous choisissons de descendre par l'autre versant (Nord) de la Grande Moucherolle. Pour cela, il faut déjà traverser une arête rocheuse qui part du sommet. Attention, ce passage est étroit et exposé. Une dégringolade ici serait mortelle, car nous longeons une falaise de 600m environ. A ne pas tenter par conditions humides ...
Une fois l'arête traversée, il faut descendre les 230m qui nous séparent du Col des Deux Soeurs en contrebas. Une descente technique sur un terrain instable, où il faut mettre les mains à plusieurs reprises. Dans l'autre sens, des randonneurs s'attaquent à la montée.

Le versant descendu

Les passages techniques sont terminés une fois arrivés au Col des Deux Soeurs (2056m). Il sépare les montagnes Agathe et Sophie. Une fois encore, la vue est impressionnante ici.
C'est dans un décor minéral et sous un soleil tapant de plus en plus fort que nous descendons vers la vallée. A la retenue d'eau, nous prenons la piste à gauche, passant dans la combe de l'Ourson. A l'abri de l'Ours, la forêt reprend ses droits. Nous continuons tout droit vers le Nord jusqu'à l'arrivée d'un télésiège, à travers la combe de l'Escalier. Des gens arrivent ici par dizaines, car c'est une journée gratuite pour les remontées mécaniques. Tricheurs ;-)

La fin de la sortie se fera sur la piste de ski, jusqu'au Clot de la Balme, en coupant un peu sur la fin. Ce n'est pas la partie la plus passionnante de la journée, car le chemin est large, cassant, et exposé au soleil.
Mais globalement, c'est une rando exigeante qui vaut largement le détour : longue montée, passages techniques et superbe vue au sommet !

Parcours et profil (créés par VisuGpx sur Skitour.fr) :

Centre d'Etudes Tibétaines

Département : Isère (38)
Massif : Vercors

Altitudes : 252m-821m (Izeron) - 269m-821m (Cognin)

Longueur : 8,1Km (Izeron) - 6Km (Cognin)

Dénivelé+ : 569m (Izeron) - 552m (Cognin)

Pente moyenne : 7% (Izeron) - 9,2% (Cognin)

Difficulté : 2/5 (Izeron) - 3/5 (Cognin)

Sur les contreforts du Vercors, dans le massif des Coulmes, se niche une curiosité : le Centre d'Etudes Tibétaines de Karma Migyur Ling. Ce lieu dédié à l'étude et la pratique du bouddhisme tibétain existe depuis 1975. A 821m d'altitude, sa situation retirée est idéale pour la méditation et les retraites bouddhistes.
Pour le cycliste, les 2 routes qui permettent d'y accéder sont des ascensions assez difficiles aux profils différents. Des bonnes montées d'entrainement avant d'attaquer des cols plus longs, sur des routes très calmes, voire désertes. Il existe 2 manières de grimper au Centre d'Etudes Tibétaines : par Izeron ou par Cognin.

Le Centre d'Etudes Tibétaines

Par Izeron (sortie effectuée le 11 août 2007) :

Le point de départ se situe dans le village d'Izeron, situé sur la D1532 reliant Valence à Grenoble. Prendre alors la direction de Saint Pierre de Chérennes. Le début de la montée est symbolisé par un panneau indiquant le Centre d'Etudes à 10Km. En réalité, c'est 8,1Km de montée régulière à 7% qui nous attend.
Mis à part le début, un peu plus sineux, cette ascension est constituée de 4 grandes lignes droites séparées par des lacets. Cela peut paraitre monotone, voire interminable quand on n'est pas en forme. De plus, le revêtement devient assez mauvais à partir du deuxième kilomètre, ce qui accentue la difficulté.

Nous avons emprunté cette route la première fois en plein mois d'août, et c'est une fournaise l'après midi, car exposée au soleil ! En hiver, c'est l'inverse, la descente est un frigo. A part ces petits inconvénients, c'est une montée très intéressante pour son calme et l'effort régulier qu'elle propose.

Karma Migyur Ling vu de Montchardon

La majeure partie de l'ascension est entourée de forêt de chênes et de buis. On commence à avoir une belle vue sur la vallée de l'Isère vers 600m d'altitude, après avoir dépassé quelques maisons isolées.
500m environ avant l'arrivée, nous traversons le petit hameau rural de Montchardon, entouré de prés où paissent chevaux et ânes. Nous voyons alors le Centre Tibétain au loin, perdu au milieu de la forêt qui recouvre les flancs du Vercors.

Par Cognin (sortie effectuée par Ludo le 7 octobre 2007) :

Cette autre façon de monter au Centre d'Etudes Tibétaines est plus difficile que la précédente. Elle est plus courte mais bien plus pentue ! Une montée franche de 9,2% de moyenne sur 6Km ... petit mais costaud. Le point de départ est plutôt discret : il faut prendre la petite route appelée "route de Montchardon", située à gauche sur la D1532, environ 300m après Cognin les Gorges quand on vient de Grenoble.
Dès le début, la pente est assez forte. Mais c'est au bout de 2Km que les choses sérieuses commencent vraiment. Après un lacet protégé par une barrière, la route s'élève brusquement. C'est parti pour 1,5Km à 12,8% ! De tels pourcentages sont difficiles à négocier si on roule avec un braquet trop important, il ne faut donc pas hésiter à mouliner sous peine de caler. J'ai du passer sur le petit plateau de mon VTT sur une route, ce qui m'arrive rarement.

Un passage très pentu commence

Ce petit calvaire (ou bonheur si on apprécie les raidillons) se termine quand on passe devant un hangar un peu glauque. La pente est alors plus douce, "à peine" 8,5%. Encore quelques lacets à franchir dans les 2,5Km avant le sommet, avec une belle vue sur Vinay et les Chambarans. C'est une route très agréable, au bon revêtement et totalement déserte : je n'y ai jamais rencontré un véhicule. La majeure partie de l'ascension se faisant en forêt, on est au frais pendant l'été.

Ludo au Tibet

Quand on arrive au sommet, c'est un vrai dépaysement qui s'offre à nous : l'architecture du Centre est dans le pur style Tibétain, avec un Bouddha, des statues et des drapeaux qui flottent. Des gens méditent à l'extérieur, d'autres viennent pour visiter (seulement le dimanche après midi). Le tout donne une impression de calme et de sérénité, seulement troublée par le son des oiseaux et du vent sur les arbres ...

Parcours et profil (à gauche Izeron, à droite Cognin) :

19/01/2009

La Dent d'Oche

Département : Haute Savoie (74)
Massif : Chablais
Altitudes (min-max) : 1235m-2222m
Longueur : 7,8km
Dénivelé (positif-négatif) : 1020m-1020m
Difficulté : 4/5

Cette randonnée comporte des passages délicats et exposés. Elle est déconseillée par temps de pluie ou de brouillard ainsi qu'aux personnes pas assez expérimentées.

(Sortie effectuée le 4 août 2007)
Au début du mois d'août 2007, nous sommes invités par un ami habitant en Haute Savoie, à la frontière suisse. Nous profitons de ce week end ensoleillé pour gravir un sommet très connu des randonneurs locaux : la Dent d'Oche.
Du haut de ses 2222m, cette montagne du massif du Chablais domine le lac Léman de plus de 1500m. De son sommet, elle offre un panorama impressionnant sur les alentours.

En début de matinée, nous sommes huit à nous rendre à la petite station de Bernex, proche de Thonon les Bains. Le point de départ de la randonnée se trouve sur le parking d'une auberge, "la Fétiuère". De nombreuses voitures sont déjà garées : pas de doute, c'est un itinéraire qui attire du monde. Ce n'est pourtant pas une petite balade de santé qui nous attend, car il y a plus de 1000m de dénivelé à grimper !
Nous prenons la direction des Chalets d'Oche, sur un sentier qui suit un petit ruisseau à travers la forêt. Le chemin, tout en lacets, est assez raide. Nous avançons à un rythme prudent, car la montée sera longue. D'autant plus que la journée promet d'être chaude.

L'arrivée aux Chalets d'Oche

Après une petite heure de marche, nous arrivons aux Chalets d'Oche, à 1600m d'altitude environ. La forêt disparait pour faire place à des alpages verdoyants. Comme de nombreux randonneurs, on en profite pour remplir nos gourdes à la fontaine rafraichissante. Devant nous se dresse la Dent d'Oche, dont le sommet situé en haut d'une barre rocheuse parait encore inaccessible.
L'ascension, bien raide, se fait maintenant à travers les alpages. Sur notre gauche on commence à apercevoir le lac Léman. Et si on se retourne, c'est une vue impressionnante sur le massif du Mont Blanc qui s'offre à nous.

Ludo face au Mont Blanc

Le premier passage technique de la randonnée est le franchissement d'une cheminée où il faut mettre les mains pour monter. Des chaines facilitent la tâche, pas très compliquée, sauf si on est trop petit ;-) Le grand nombre de randonneurs, dont des enfants, fait qu'il faut attendre patiemment son tour avant de grimper. A présent, le chemin est rocailleux et monte en lacets. Après quelques passages câblés supplémentaires, nous atteignons le refuge d'Oche, situé à proximité du sommet. C'est l'occasion de souffler un peu, et d'admirer le panorama splendide sur le vaste lac Léman, qu'on peut voir d'un bout à l'autre à cette altitude !

Le Lac Léman vu du refuge d'Oche

La fin de l'ascension est assez vertigineuse. En effet, il faut passer sur une arête rocheuse étroite et exposée pour joindre le sommet symbolisé par une croix. Cela peut devenir glissant et donc risqué en cas de pluie ... 2H20 environ après le départ, un premier groupe, dont nous deux, arrive au sommet de la Dent d'Oche. En attendant les autres, nous faisons le plein de photos. Il faut dire que le lieu s'y prête bien : la vue, exceptionnelle, est à 360° sur le Mont Blanc, les Alpes du Valais, les Aravis, la Vanoise ...
Après l'effort, le réconfort ! Une fois réunis, nous mangeons un pique nique copieux, avec des fromages savoyards, histoire de faire encore plus "local". Le tout sous le regard des chocards à bec jaunes qui iraient presque piquer dans nos assiettes. Ces volatiles n'ont que l'embarras du choix, vu la vingtaine de randonneurs qui ravitaillent au sommet.

Lolo au sommet

Après cette pause midi bien méritée, il faut attaquer la descente, qui se fera sur l'autre versant. Le début est assez délicat car le chemin est raide et très pierreux. Le passage le plus impressionnant est sans doute le franchissement d'une grande dalle rocheuse située à flanc de montagne. Heureusement, une longue chaine permet de sécuriser cette descente exposée, qui devient plutôt ludique au final.

Une descente assez délicate

Ce secteur du massif du Chablais a la particularité d'être peuplé de nombreux bouquetins. Ces cousins des chèvres sont peu sauvages par ici, et se laissent approcher de près. Nous arrivons au col de Planchamp (1996m), face à un sommet appelé le Château d'Oche. Au loin, une famille entière de bouquetins a pris possession des rochers. Cela nous montre l'incroyable facilité qu'ont ces animaux pour grimper.

Une famille de bouquetins dans les rochers

A partir du col, la descente se fait facilement et rapidement jusqu'aux chalets d'Oche. Nous nous rafraichissons à la fontaine avant d'attaquer la dernière partie de la randonnée. Assez cassante, la descente finale est plutôt pénible pour nos jambes déjà malmenées par les efforts du jour.
Nous sommes donc contents de retrouver nos véhicules, 5H30 environ après notre départ du matin.
Merci à Adrien pour cette superbe rando, un vrai concentré de montagne comme on l'aime : forêt, torrents, alpages, rochers et vue magnifique au sommet. Avec en prime la rencontre avec des bouquetins !

Parcours et profil (créés par VisuGPX sur Skitour.fr) :

08/01/2009

Col du Mont Noir (par Cognin)

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (départ-sommet) : 270m - 1431m
Longueur : 16,2Km
Dénivelé + : 1180m
Pente moyenne : 7,3%
Difficulté : 4/5

(Par Ludo, sortie effectuée le 15 juillet 2007)
Un mois après notre première ascension au col du Mont Noir (article précédent), nous partons de nouveau grimper au sommet routier des Coulmes. Cette fois ci, nous monterons par la face Nord Ouest, par laquelle nous sommes descendus la première fois.
La route passera par le petit village de Malleval avant d'atteindre la forêt des Coulmes puis le sommet. Mais avant cela, elle s'engouffrera dans des gorges étroites et profondes. Tout un programme !

Le départ se situe dans le village de Cognin-les-Gorges, traversé par la D1532 reliant Valence à Grenoble. Nous suivons la direction de Malleval pour débuter la montée proprement dite, qui commence dans un champ servant d'aire d'atterrissage pour parapentes.
La route, étroite ,traverse une épaisse forêt de buis et de chênes, caractéristique du coin à cette faible altitude. Il faudra attendre un kilomètre avant de rencontrer un premier lacet, qui sera suivi par d'autres moins espacés. La pente est assez forte, ce qui peut faire mal aux jambes si on ne roule pas un peu avant d'attaquer la montée. Une statue est posée au milieu d'un virage, comme un gardien qui veille sur l'entrée des gorges que nous commençons à apercevoir en arrière plan.

La statue veille sur les cyclistes

Après 3,5Km de montée, nous passons dans un tunnel étroit et sombre. A la sortie du tunnel, la vue est saisissante : la route est taillée dans une corniche qui surplombe des gorges profondes où coule le petit ruisseau du Nan.
Pour accéder à la forteresse naturelle qu'est le Vercors, des hommes ont à maintes reprises taillé à la dynamite des chemins d'accès de ce type. Cela donne aujourd'hui des routes célèbres et spectaculaires, comme celles de la Combe Laval, des Grands Goulets ou des Ecouges, toute proche. C'est un vrai bonheur pour le cycliste quand on les franchit, à nous faire oublier l' effort de la montée. Sauf peut être pour Lolo, qui est peu rassurée en voyant ces rochers imposants au dessus de notre tête. Les éboulements assez fréquents et parfois dramatiques lui donnent aussi raison ...

Arrêt dans les gorges du Nan

La traversée des gorges du Nan n'est pas très pentue et fait un peu plus de 2Km. A noter que dans le sens de la descente, c'est un endroit très froid même en été, car toujours à l'ombre ! Nous arrivons à un petit pont, puis à un carrefour. Il faut suivre la route principale afin de monter jusqu'à Malleval. Pour cela, nous emprunterons six lacets, dans une montée régulière et agréable. A chaque virage, on voit en contrebas le chemin parcouru. Je vois Lolo qui a deux lacets de retard et je double un cycliste qui s'obstine à monter avec un trop gros développement en regard de la pente. Tant pis pour lui, s'il aime forcer pour rien.

Après 9 Km d'ascension depuis Cognin, c'est l'arrivée à Malleval (940m). Ce paisible petit village entouré de pâturages cache une histoire terrible : lors de la Résistance, des maquisards et des civils se sont fait massacrer ici, piégés par la montagne qui leur empêchait de fuir (la route n'existait pas). Une statue à l'entrée du village rappelle ce moment tragique.
A la sortie de Malleval, nous suivons la direction de Presles et Rencurel. La route tourne moins et la pente devient plus forte : depuis les gorges c'était régulier à 7%, maintenant ça passe à 8,5% environ. La forêt devient peu à peu formée de conifères sur ce versant exposé au Nord. Au dessus de nous, une barre rocheuse impressionnante (cirque de Malleval) forme une muraille infranchissable.

Vue sur Malleval et les gorges

Cette portion difficile dure environ 4Km avant d'arriver au carrefour de Patente. Nous avons rejoint la route empruntée lors de notre première montée au col du Mont Noir. C'est l'occasion de faire une pause méritée, car la fatigue commence à s'installer. De nombreuses familles viennent ici pour faire des promenades en forêt ou tout simplement pique niquer dans la grande clairière toute proche.

Le carrefour de Patente

La fin de l'ascension est commune avec celle de la face Sud Ouest : route forestière du Mont Noir (toujours aussi mauvaise), Patte d'Oie et arrivée au sommet. Au total, j'ai mis environ 1H20 pour grimper ces 1180m depuis Cognin.
La montée est globalement moins difficile que par Saint Pierre de Chérennes et le Faz, car la pente est moins raide et plus régulière. Cela reste toutefois un sérieux effort.
Les paysages sont sauvages et magnifiques, que ce soient la traversée des gorges du Nan ou les lacets pittoresques pour monter à Malleval. Une sortie indispensable pour les amateurs de cols qui habitent dans les alentours !

Parcours et profil (crées par VisuGpx sur Skitour.fr) :