15/05/2009

L'Alpe d'Huez (par Bourg d'Oisans)

Département : Isère (38)
Massif : Grandes Rousses/Oisans

Altitudes (départ-sommet) : 717 m - 1860m

Longueur : 14,4Km

Dénivelé + : 1121m

Pente moyenne : 7,9%

Difficulté : 4/5


(Par Ludo, sortie effectuée le 10 août 2008)
On ne présente plus la station Iséroise de l'Alpe d'Huez, rendue célèbre par le Tour de France. La montée aux 21 lacets est devenue mythique, et attire à chaque fin d'étape plusieurs milliers de spectateurs. C'est aussi un lieu incontournable pour les cyclistes amateurs, à l'instar du Ventoux ou du Tourmalet.
Habitant à une centaine de kilomètres de Bourg d'Oisans, je décide de me mesurer au mythe en début août 2008, alors que commencent les JO de Pékin.

Pour cette ascension, le parcours choisi est celui emprunté par le Tour. Des panneaux indiquent tout le long de la montée l'altitude en cours et le nombre de kilomètres restants. C'est donc facile de s'y retrouver. Quant au point de départ "officiel", il se situe à la sortie de Bourg d'Oisans. Une borne permettant de se chronométrer (système de ticket payant) y est présente.

L'Alpe d'Huez vue de Bourg d'Oisans

Après un échauffement sur le plat, je quitte Lolo qui fera un parcours plus plat dans la vallée et me lance dans la montée. Il vaut mieux s'échauffer un peu, car ça commence fort ! En effet, jusqu'au 3ème lacet (n°17, numérotation à l'envers), ce sont des belles rampes à 10%.

Beaucoup de cyclistes ont eu la même idée que moi, ce qui n'est pas étonnant, car on en compte 600 par jour à la belle saison. J'évite de suivre l'allure de quelqu'un d'autre et je suis mon propre rythme. Il faut éviter de partir trop fort dans cette ascension de 14Km sans vrai moment de répit.
Les premiers lacets sont franchis sans trop de dégâts, il fait frais et les sensations sont bonnes. Seul point noir : le nombre de voitures et de motos dans la montée. Un vrai raz de marée, avec la pollution qui va avec. C'est parfois difficile de respirer correctement ...

Les portions suivantes se ressemblent beaucoup : une rampe avec une pente assez forte puis un lacet plat, puis une autre rampe ... Comme au Ventoux, les cyclistes vont des vacanciers (dont des enfants !) avec leur vélo de ville aux cyclosportifs rapides et bien équipés. Mais je n'ai jamais croisé autant de monde sur un col. L'Alpe d'Huez est vraiment la Mecque du cyclisme.
Au détour d'un virage, une belle vue plongeante apparait sur Bourg d'Oisans et les lacets déjà grimpés.

En pleine action

Au kilomètre 8, j'arrive à Huez en Oisans (1247m), qui a gardé son charme de vieux village montagnard. Seul signe de modernité, une télécabine qui passe au dessus de ma tête. Ici, la pente se radoucit un peu pour la première fois depuis le départ. Mais ce sera de courte durée !
Ayant un peu mémorisé le profil de la montée, j'en profite pour récupérer un peu au lieu d'accélérer.
Il y a en effet 2Km à 11,5% et 9% avant l'arrivée à l'Alpe d'Huez. Les routes sont larges et les alpages apparaissent dans ce passage qui sera pour moi le plus difficile de l'ascension.

Malgré la fatigue qui commence à s'installer, je gère l'effort, sachant exactement (merci les panneaux) la distance à parcourir jusqu'au sommet. Au virage n°3, un photographe me prend en photo et me tend un ticket. On peut ensuite commander le tirage sur un site Web. Sympa comme souvenir !
Un cycliste qui me suit avec le même écart depuis le début commence à me rattraper. Cela me vexe un peu et me donne une raison d'accélérer avant l'entrée dans la station.

La station approche

Une fois dans l'Alpe d'Huez, c'est tout de suite plus facile. La route est encore marquée par le passage du Tour le mois précédent. C'est étrange, j'ai l'impression d'être déjà venu ici : la rue commerciale, le tunnel, les ronds points ... Je roule sur une route de légende, il ne manque que les spectateurs en furie !
Après un dernier rond point, c'est la longue ligne droite finale, en faux plat. Ce lieu d'arrivée manque de charme car un peu à l'écart de la station, qui elle n'en manque pas dans son genre.

Comme beaucoup de cyclistes présents, je profite un peu de ce moment. Le panorama sur les Grandes Rousses et les Ecrins avec leurs hauts sommets enneigés est saisissant. La descente jusqu'à Bourg d'Oisans, où m'attend Lolo, sera aussi bien agréable.
Verdict : l'Alpe mérite elle sa réputation de montée difficile ? Oui, avec ces pourcentages pendant autant de kilomètres c'est incontestable. Est-ce pour autant un "monstre" à gravir ? Non, il n'y a pas assez de dénivelé et de distance pour cela, à l'instar d'un Ventoux par exemple. Mais peu d'ascensions donnent cette impression de rouler dans un tel temple du vélo ...

Le Bourg d'Oisans vu de la station

Parcours et profil (créés par VisuGPX sur Skitour.fr) :

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