23/09/2009

Bec de l'Orient (par La Rivière)

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (min-max) : 208m-1554m
Longueur : 13,8Km
Dénivelé (positif-négatif) : 1450m-700m environ
Difficulté : 4/5 (par La Rivière)
Difficulté : 3/5 (par Les Coings)

Cette randonnée emprunte le pas de la Clé, qui est interdit l'hiver et déconseillé par temps de pluie. Prudence recommandée en toutes circonstances.

(Par Ludo, sortie effectuée le 13 juin 2009)
Le Bec de l'Orient (1554m) est un des sommets le plus septentrional du Vercors. Comme son nom ne l'indique pas, il se situe à la frontière Ouest du massif, et domine la vallée de l'Isère de plus de 1300m. Cette position et sa forme caractéristique font qu'on le voit de très loin.

J'ai décidé de faire son ascension intégrale en partant de la Rivière, un petit bourg situé à son pied. Une randonnée engagée, avec un dénivelé sérieux (1450m de montée au total), que l'on peut réduire en partant de plus haut.
C'est ce que fera Lolo, qui me rejoindra au col de Montaud, après s'être garée non loin du village du même nom.

Le Bec de l'Orient vu de St Gervais

Lolo me dépose donc assez tôt le matin à la Rivière. La journée s'annonce très chaude et très ensoleillée. Je suis le sentier balisé en jaune et vert qui va grimper dans les bois jusqu'à la cabane forestière de Pied Frais.

Je quitte à peine le village qu'un premier souci apparaît : le sentier est envahi par les orties ! Étant en short et en tee-shirt et ne voulant pas perdre de temps à mettre des vêtements longs, je m'engage. Erreur. Les orties me brûlent les bras et les jambes. Ça commence bien ...
Après une petite accalmie, ce sont les ronces qui arrivent ! Elles me barrent complétement le passage et m'obligent à faire des contournements délicats, car le sentier se trouve dans un ancien lit de rivière. Je mets un quart d'heure pour parcourir 500m, et je ressors bien écorché.

Au panneau "Revéty", je traverse la route goudronnée, un peu énervé par ce chemin laissé à l'abandon. Ayant pris du retard, je grimpe les fortes pentes qui suivent à une allure élevée, au risque d'user trop d'énergie. La forêt est dense, et le chemin parfois glissant et boueux.
J'arrive rapidement à la cabane de Pied Frais (753m), au pied des falaises. C'est l'occasion de faire une courte halte. D'ici part un "sentier botanique", avec des panneaux décrivant les différentes espèces végétales du coin.

La cabane forestière de Pied Frais

Il faut désormais suivre la direction du col de Montaud, où m'attendra Lolo. Mais la route est encore assez longue. Surtout que dans la précipitation je me trompe de chemin (pourtant signalé), et je m'embarque sur le sentier forestier ! Voyant que l'altitude n'augmente pas, je constate mon erreur et fais demi-tour. Encore un quart d'heure de perdu ...

Une fois sur le bon sentier, l'altitude s'élève rapidement. La randonnée devient sauvage, au milieu d'une forêt épaisse où les repères s'effacent. Je me concentre donc sur les balisages, toujours jaune et vert.
Il faut parfois franchir des gros rochers ou des petits pierriers. Par endroits, le chemin est très étroit, voire scabreux, et des branches me barrent le passage. Une bifurcation permet également de rejoindre la bergerie de Fessole, située dans la réserve naturelle des Ecouges.

Quand les premiers conifères font leur apparition, le sentier s'élargit et devient plus facile. J'arrive peu après à la route goudronnée du col de Montaud (1076m), où m'attend Lolo.

Chemin étroit dans la forêt dense

Pendant un kilomètre environ, nous marchons sur cette route déserte, déjà empruntée l'an dernier en vélo (voir article). Nous la quittons pour suivre la direction du pas de la Clé, indiquée par un panneau.
Ce pas permet d'atteindre le haut des falaises (rochers de la Clé). La pancarte rappelle qu'il est interdit en hiver et déconseillé par temps de pluie. Passages délicats en perspective ?

En tout cas, le début de la montée dans la forêt de conifères est très raide. L'ascension du col de Montaud par la Rivière est déjà un bon objectif de randonnée (850m de dénivelé). Ce raidillon supplémentaire fait donc mal aux jambes, y compris pour Lolo partie 250m plus bas.
Nous croisons des pompiers qui s'exercent à grimper dans la forêt avec un lourd tuyau. Bon terrain d'entrainement !

La vue se dégage soudainement quand nous quittons les arbres. Le chemin, étroit, emprunte une vire et longe la falaise. Le sentier est un peu aérien mais pas dangereux dans ces conditions, en restant prudent bien entendu. Le panorama sur Voiron et la Chartreuse est vraiment magnifique.
Deux options s'offrent à nous pour achever le franchissement du pas : suivre le chemin balisé ou emprunter une cheminée sur notre droite. Pour le fun, nous grimpons par le "toboggan" (aucune difficulté), où l'on faisait glisser autrefois les troncs d'arbres pour les descendre dans la vallée.

Dans la cheminée du pas de la Clé

A la sortie du pas, nous rejoignons le GR9 qui nous mènera jusqu'au sommet. Soit encore deux kilomètres à parcourir, à travers les fougères et les conifères donnant au paysage une allure de taïga sibérienne.
Le sentier ne cesse de monter et de descendre. Je croise beaucoup plus de randonneurs qu'au début de la randonnée, car ce lieu est facilement accessible à partir d'Autrans.

Après une ultime montée, nous voyons la grande croix métallique qui indique le sommet du Bec de l'Orient. Comme on pouvait s'y attendre, le panorama est impressionnant. D'Est en Ouest on voit du Mont Blanc au Mont Mézenc, en passant par les Chambarans et le Lyonnais.
La pause repas est aussi bien appréciée après ces quelques heures d'ascension !

Au sommet

Nous redescendons le pas de la Clé par le sentier balisé, qui se révèle glissant avec tous ses gravillons. On comprend pourquoi il ne faut pas l'emprunter par mauvais temps, car le vide n'est pas loin !
Une fois de retour sur la route goudronnée, nous prenons le premier chemin qui descend en direction de Montaud par la forêt. En effet, notre voiture est garée en contrebas, au hameau des Coings (910m), point de départ de Lolo.
Un peu émoussé par la longue montée et la chaleur, je n'ai pas le courage de descendre jusqu'à la Rivière.

La Chartreuse vue du pas de la Clé

Épique : voilà ce qui peut résumer cette première grosse randonnée de l'année 2009. Malgré le mauvais état du chemin au départ, tout était réuni pour un grand moment !
Je ne peux donc que recommander cette sortie, sachant qu'il faut compter au minimum trois bonnes heures de montée en partant de la Rivière. Partir du hameau du Coing est aussi un bon moyen de découvrir ce beau sommet.


Parcours et profil (créés par VisuGPX sur Skitour.fr) :

2 commentaires:

  1. bonjour lolo et ludo,

    Amoureux de Montaud tu pense bien que le Pas de la Clé je les fais plutôt deux fois qu'une mais cette année pas moyen de me retrouver tant les orties et les ronces ont envahit ce chemin au depart de la route de Montaud, quand les forestiers ne debardent pas de bois ont voit la différence, nous pauvres randonneurs de chemin de traverse, bravo pour ton blog, alain qui apprécie

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  2. Effectivement ce sentier du Pas de la Clé est un must pour les randonneurs.
    C'était plus bas vers la Rivière que j'ai du traverser un roncier infâme. Sur le coup on maudit les forestiers mais au final ça ajoute un peu de piment ! (sans jeu de mot)

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