16/11/2009

Grand Galibier (par l'Alpe du Lauzet)

Département : Hautes Alpes (05)
Massif : Cerces
Altitudes (min-max) : 1716m-3228m
Longueur : 20Km
Dénivelé (positif-négatif) : 1500m-1500m
Difficulté : 5/5

Cette randonnée comporte des passages délicats et exposés. Elle est déconseillée par temps de pluie ou de brouillard ainsi qu'aux personnes pas assez expérimentées.

(Par Ludo, sortie effectuée le 31/07/09)
Lors du dernier jour de mon trek UCPA, nous avons gravi le point culminant du massif des Cerces : le Grand Galibier (3228m). Cette montagne est composée de deux sommets, et seule la partie Est est accessible en randonnée.
Ce fut en quelque sorte le couronnement du séjour, véritable "best of" de ce que peut offrir la montagne. Mais cette longue ascension s'adresse à des randonneurs expérimentés, en raison du dénivelé important et des passages d'escalade faciles mais exposés dans sa dernière partie.


Départ matinal de l'Alpe du Lauzet

Nous avons passé la nuit au refuge UCPA du hameau de l'Alpe du Lauzet. Il est accessible après une demi-heure de montée en partant du parking du Pont de l'Alpe (1716m), situé dans la descente du col du Lautaret en direction de Briançon.
Vu la longueur de la randonnée, nous partons à 6H du matin. Afin d'effectuer une boucle, nous prenons le petit sentier qui part vers le Nord en suivant un torrent.

Fatigués par la courte nuit, nous marchons en silence dans ce beau vallon, à peine troublé par le meuglement des vaches. Le sentier qui serpente en lacets devient de plus en plus raide. Nous avançons vers une muraille rocheuse qui semble infranchissable.
Mais ce "mur" peut se franchir, en passant par un goulet aménagé à l'aide de câbles. C'est le premier passage d'escalade de la journée, assez simple et même ludique si on reste concentré sur les prises. La descente doit être plus difficile ...


Sortie de la cheminée

Une belle étendue d'eau nous accueille à la sortie du passage câblé. C'est le Grand Lac (pas si grand que ça !), dominé par les impressionnantes Arêtes de la Bruyère. Nous le longeons par la droite, sur un sol un peu marécageux.
Le sentier grimpe maintenant vers le col de la Ponsonnière (2613m). C'est une montée régulière et plutôt raide, à travers les alpages. Arrivés au col, la vue sur le Grand Lac est impressionnante. Nous apercevons le sommet Est du Grand Galibier, qui ne sera pas gravi.
Il ne faut pas suivre le GR57 qui descend en direction du lac des Cerces (bel objectif de randonnée également). Nous prenons à la place un petit chemin non balisé qui suit la crête à l'Ouest jusqu'au col Termier.


Le Grand Lac vu du col de la Ponsonnière

Désormais, nous évoluons dans un secteur de haute montagne, où l'enneigement est souvent tardif. Nous passons devant le petit lac Blanc et entrons dans une zone très rocailleuse. Surprise, les bouquetins sont là ! Il y a environ une dizaine de ces chèvres des montagnes, véritables tous terrains bien adaptés à la vie en altitude. De tous les âges (défini en fonction de la longueur des cornes), ils se laissent approcher de près tant qu'on les laisse manger en paix le peu de végétation qui subsiste.
Le col Termier (2900m) est l'avant dernier étage de l'ascension du Grand Galibier. Nous laissons dans un coin nos repas de midi et attaquons la dernière partie de la montée.


Vers le col Termier. Un bouquetin est là !

Il est nécessaire de bien s'orienter dans cette partie finale. En effet, une muraille rocheuse est à franchir, avec peu de passages accessibles sans équipement d'alpinisme. Heureusement, des marques oranges peintes sur les rochers guident les randonneurs. Un groupe devant nous s'est apparemment trompé de chemin et fait péniblement demi-tour, avant de nous suivre !
Nous mettons les mains à plusieurs reprises, notamment dans la cheminée finale qui comporte des passages de niveau III. Assez exposée et sur un rocher patiné, une grande vigilance est nécessaire car une mauvaise chute ici aurait de graves conséquences ...

L'arrivée au sommet récompense bien tous ces efforts. On y trouve une croix (classique), une antenne radio (un peu moche), et une vue à couper le souffle ! Une grande partie des Alpes est visible d'ici : le Mont Blanc, le Queyras, les Ecrins bien entendu, mais aussi la Vanoise, les Aiguilles d'Arves, et même une petite partie du Vercors ! Juste en dessous, le célèbre col du Galibier parait bien bas malgré ses 2645m.


Au sommet du Grand Galibier

Nous profitons longuement de ce panorama en compagnie des autres groupes de randonneurs présents. Avant d'attaquer la descente nous signons notre passage dans le livre d'or présent au sommet. Certains écrits datent d'une quinzaine d'années !
La désescalade est un peu délicate par endroits et comporte toujours plus de risques que la montée. Au pied des rochers, notre accompagnateur décide de couper à travers le névé pour éviter les pénibles passages rocheux. Une descente rapide, glissante et qui soulage les genoux !


Descente délicate

Le parcours est le même en sens inverse jusqu'au col de la Ponsonnière, descendu assez rapidement. Arrivés au niveau de la bergerie, nous ne tournons pas vers le Grand Lac mais suivons la variante du GR57. Le soleil tape fort dans les alpages sans ombre, ce qui rend encore plus pénible cette longue route du retour.
Au détour d'un virage nous nous retrouvons soudainement face à un jeune bouquetin solitaire, en train de lécher une pierre à sel. Nullement impressionné, il se laisse prendre en photo sous tous ses profils. Il faut dire qu'il est très bien placé, avec la Meije en toile de fond ...


Un bouquetin très photogénique

Nous suivons le torrent du Rif qui descend bruyamment jusqu'à l'Alpe du Lauzet et au delà. Au refuge UCPA, les affaires sont rassemblées avant d'attaquer la dernière descente de la journée et de ces 5 jours de marche.
Ce sommet fut la conclusion d'un très beau séjour dans une partie magnifique des Alpes. Un terrain de jeu idéal pour les randonneurs à la recherche de parcours sportifs dans une nature encore préservée !

Parcours et profil (créés par EditGpx sur Skitour.fr) :

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